Disparition d’un
mineur isolé étranger
MG a
disparu. Il a décidé, dans l’urgence et sans rien dire à personne, de
quitter :
- son lycée Maréchal Leclerc
- l’hébergement qui lui était assuré par le service d’hébergement d’urgence de l’AIDAPHI
- ses copains et les personnes du Collectif Mineurs Isolés Étrangers qui le soutenaient
POURQUOI ?
Après un parcours d’exil difficile le jeune afghan né en 1996
est arrivé en France en juillet 2012. Comme d’autres mineurs isolés étrangers
il a eu à supporter la présomption de mensonge : tests osseux et
vérification d’acte de naissance. Le sien (« taskira ») a été déclaré
faux et les autorités judiciaires lui ont refusé la protection due aux mineurs
Comme si cela ne
suffisait pas, le procureur a alors décidé de le poursuivre pour faux et usage
de faux et il a été convoqué à la P.A.F. lundi 16 juin 2014. Deux de ses amis
compatriotes avaient déjà été convoqués pour la même raison et l’un d’eux gardé
à vue 24 heures avec annonce d’une convocation devant le juge en septembre. Déjà
fragilisé par une histoire de vie chaotique, la perspective d’une garde à vue a
déstabilisé MG.
Nous lui avons proposé de l’accompagner à son rendez-vous à
la P.A.F. Il était d’accord, mais le matin il n’était plus à son hôtel. Il ne
s’est pas présenté au rendez-vous.
MG ne voulait pas être
considéré comme un délinquant. Le soutien du collectif n’a pas suffi à le
rassurer
Nous dénonçons de genre de poursuites et les gardes à vue qui
s’en suivent. D’autant que ces jeunes, originaires d’une zone de conflits
armés, obtiennent la protection de la France quand ils demandent l’asile à leur
majorité, quand bien même leurs actes de naissance portent souvent à caution.
Par l’acharnement de notre système judiciaire, ce jeune est
aujourd’hui à nouveau en danger !
Signataires : ASTI
Orléans, CCFD Terre Solidaire, Cercle de Silence, Cimade, Collectif
Saint Jean de Braye, FSU, La Pastorale des Migrants, RESF 45, Sud
Santé-Sociaux, Sud-Solidaires Étudiants Orléans.